A propos de ELEPHANTS

A l’occasion de ma nouvelle édition d’ELEPHANTS, je reproduis et augmente ici l’essence d’un entretien réalisé par Nathalie SIEBER lors de sa première édition chez NATS-EDITIONS en novembre 2013. Sa volonté d’insérer une correspondance dans le livre, afin de répondre aux différentes interrogations évoquées par son comité de lecture, était une très bonne idée. Il est intéressant que l’éditeur, ici une éditrice, propose ce type de discussion dans un livre dès sa sortie. Merci donc Nathalie de cet effet littéraire et merci à Luc LEJOUR d’en avoir suivi l’enseignement.

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OR LA LOI

Bonjour C, te voici donc juge et parti. Très bien, j’ai lu ton appel et j’y réponds avec plaisir et curiosité. J’avais envie depuis quelques temps de t’envoyer quelque chose à lire, donc cela tombe bien même si ce n’est qu’un aperçu, plus proche d’un synopsis que d’un scénario. Commençons par l’idée, après on verra si tu désires approfondir.

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Le procès des dieux

Parlons-en ! Exercice obligatoire, pas des plus simples, pas non plus des plus tranquilles, mais une destination incontournable par les temps qui courent.

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A propos de l’Unique

Un retour intéressant lors d’un salon, une jeune lectrice en lettres modernes m’interroge sur les différents styles d’écriture que j’emploie dans mes récits. C’est le genre d’événement auquel un auteur est ravi de répondre. Toucher à l’art, à la technique, voilà qui élève aussi le débat.

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Le CLIFTON HÔTEL

    Vingt-deux ans plus tard le voyage continue. Ce n’est pas a priori une obsession mais plutôt une interrogation dans le temps qui me livre au compte-gouttes des réponses sur une période donnée. Quelles étaient mes motivations ? Comment me suis-je adapté ? Ces questions et tant d’autres m’interpellent toujours, quitte à les ressasser. Cependant, ce passé constitue, pour moi et pour certaines personnes avec qui j’ai vécu ces moments, un passage qui continue à nous relier.

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Éloge de l’hiver

Ils m’emmerdent avec leur printemps
Ces Poètes asservis
A jour fixe
Une fois l’an
Je préfère mon hiver
Combattre l’injustice
À grands coups d’artifices
Et par tous les temps
Dénoncer la guerre

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L’Archange

À la fin des années 80, un soir, j’étais au volant de ma R16 revenant de Dieu sait où lorsque, aussi incroyable que cela puisse paraître, je croise Bruno Ganz qui marchait seul sur le trottoir.

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Préparation à la violence I

Dans notre série d’entretiens avec les membres de Résurgences, section paramilitaire du mouvement Elévation Civile, active dans les années 2020 pendant cette période de notre histoire que l’on appelle : « Lutte Civile ».

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TEMPS REEL

Le véhicule s’éloigne avec humeur. Sophia pose son sac et sa guitare au bord de la route. La soirée s’annonce gaie. La jeune femme, philosophe, esquisse un sourire. Encore un salaud. Ce type l’a fait descendre parce qu’elle lui avait retourné une gifle sur le nez. Elle avait supporté sa main sur sa cuisse, mais pas son petit doigt sous son short. Et la voici maintenant toute seule dans le désert.

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Peuple

Je passe… du peuple aux peuples, peuplés, dépeuplés, dans des baies de lumière, des vents de sable, des zéniths alanguis des passages hâtifs, ou désespérés, ou fi de l’orage humain,  j’avance, mon peuple déployé, toi, ma sœur, seule, avec ton frère, ton époux, vers des havres gorgés, de promesses d’été…

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De tous ces jeunes gens

de tous ces jeunes gens, tombés ce 13 novembre 2015, ces jeunes filles et ces jeunes garçons pleins de vie, sous les balles de vivants-morts que certains appellent terroristes ou djihadistes, ou intégristes, ou kamikazes, mais qui ne sont rien d’autres, eux, dans leur jeunesse perdue, que de pauvres personnes en instance de mort clinique, réelle, accomplie dans l’anéantissement de leur être,

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Ronron

Les guerres n’arrivent pas comme ça
On les pressent
Elles sont tapies dans l’ombre dans l’attente de leur heure
Les assassins s’ignorent encore et l’honnête homme ne se doute pas de l’ampleur de l’injustice des hommes
Seuls les commerçants véreux et les voleurs fourbissent leurs armes, quant aux avocats marrons, ils suivront l’un et l’autre indifféremment, comme en temps de paix

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Attitudes

Je n’avais pas eu le choix
j’avais appris à détester, à les détester tous
vigilance chérie, tu m’as sauvé
intégrité souveraine, je te suis fidèle
mon point de vue, trop haut, trop affranchi
la franchise honnie, franc-parler destitué
l’humilité, coupable de vérité, d’amour
tout ce que ce monde rejette
au profit, oui au profit du profit
profiteurs sans labeur, puissants déterminés
monstration, quel horrible mot
gloire éperdue, recherchée, bien terrestre passager
images surfaites, composées, naturel anéanti

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