L’UNIQUE

Dieu a quitté, je reste seul. La nature s’est tue. Le matin se confond avec le soir. Il n’y a plus de lumière, ni son. Les êtres vivants ont disparu. C’est le néant total. Je perds conscience. Je me meurs doucement, dans l’absolu. Les routes infinies du vide et du dépeuplement submergent les sentiers par lesquels je rayonne encore d’une aura continue et perpétuelle. Invisibles et inexistantes, les mémoires de mes actions passées se fondent dans l’éternité du début, et se perdent toutes ensemble. Un nouvel univers, vierge, devient le non-devenir dans un présent sans réalité.

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A propos de l’Unique

Un retour intéressant lors d’un salon, une jeune lectrice en lettres modernes m’interroge sur les différents styles d’écriture que j’emploie dans mes récits. C’est le genre d’événement auquel un auteur est ravi de répondre. Toucher à l’art, à la technique, voilà qui élève aussi le débat.

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L’Archange

À la fin des années 80, un soir, j’étais au volant de ma R16 revenant de Dieu sait où lorsque, aussi incroyable que cela puisse paraître, je croise Bruno Ganz qui marchait seul sur le trottoir.

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