3 mars 2018
L’UNIQUE
Dieu a quitté, je reste seul. La nature s’est tue. Le matin se confond avec le soir. Il n’y a plus de lumière, ni son. Les êtres vivants ont disparu. C’est le néant total. Je perds conscience. Je me meurs doucement, dans l’absolu. Les routes infinies du vide et du dépeuplement submergent les sentiers par lesquels je rayonne encore d’une aura continue et perpétuelle. Invisibles et inexistantes, les mémoires de mes actions passées se fondent dans l’éternité du début, et se perdent toutes ensemble. Un nouvel univers, vierge, devient le non-devenir dans un présent sans réalité.