A propos et bio

Salut

Tous les débuts se suivent…

Le débat et la parole comme arène, ou cirque selon les envies, qui tournent autour d’une sphère littéraire, donc médiatique, forcément liée à l’ego, mais capable de se dépasser, de se sacrifier, de mourir.

Une réflexion sur le temps qui passe. Notre époque, en proie à un progrès exponentiel, à toute vitesse. Un leurre généraliste, global, à grande échelle. Notre corps, petite puissance fragile, soumise à des agressions de toutes sortes, naturelles ou chimiques, au vieillissement et à la sénilité avant de disparaître. Que de prétention, et moi et moi et moi…

Suis-je lucide ? Sans moyen, pas réellement. Ma non-présence sur le terrain de la guerre, ou sur celui de la politique, ne peut manifestement me donner l’exactitude nécessaire à la compréhension pleine et entière de ce que notre histoire au présent recèle comme erreurs ou injustices. Intervenir de façon citoyenne est un tâtonnement présomptueux.

Devenir son propre média. Être soi parmi les autres qui disent et clament des paroles de toutes sortes et qui parviennent à donner le change.

Que disent-ils ? Quelles tendances les rédacteurs-en-chef sont-ils obligés de refléter ?

Allez, tout le monde a raison, mais certaines de ces raisons ne concernent qu’un petit nombre. La majorité est négligeable, elle peut « crever » sur le terrain de la guerre comme dans les files d’attente des organismes de prestations sociales.

Moi, je ne reflète rien d’autre que ma prétention, ma naïveté et mon enthousiasme certain pour les choses de l’esprit, l’écriture en premier, la pensée évidemment, la vérité j’espère, l’opinion en tous les cas, la justice et, pourquoi pas, une certaine idée de la foi et de la politique.

L’écrivain ne peut qu’être partagé entre sa pensée profonde et les volontés du marché. Qu’il s’écarte de lui-même, et la société du spectacle le rattrapera pour l’utiliser comme phénomène de foire. J’ai des élans d’émotion quand je pense à la gloire, au succès, à toutes ces choses illusoires qui me seront toujours étrangères. Quand je marche, je sens le poids de la terre sous mes chaussures.

Quoiqu’il en soit, je ne m’appartiens pas. La nature commandite mes faits et gestes, et la société les surveille étroitement. Dans les remous sociaux, je m’écarte et me rapproche sans cesse du vaisseau France-Europe-Monde, comme un yo-yo, sans le vouloir, parce qu’il navigue près de la porte de mon foyer, qu’il s’immisce dans ma boîte aux lettres et participe aux débats qui s’animent autour de la table de la salle à manger. Je résiste d’abord envers ma paresse et mon ignorance, deux fléaux à combattre pied à pied, à chaque instant, car la vie en dépend.

Sur les réseaux sociaux, trop de commentaires se mettent en porte-à-faux avec l’actualité. Rien de plus exaspérant de constater à quel point ces remarques peuvent être soufflées par un inconscient grégaire. Sources invérifiables, images manipulées, tout souci de vérité semble écarté du regardeur, dont on n’attend plus que son assentiment et dont on redoute le commentaire non-complaisant.

Il suffit d’une pression du doigt sur le bouton de son clavier et nous voici reporters.

Un choc visuel et l’effet est immédiat. Peu s’en relèvent indemnes. D’abord, comme pour le boxeur, il est vital de se redresser et comprendre, vite, pour agir, pour survivre, aimer et grandir.

Avec vous, c’est le sens que je veux donner à ce blog.

* * *

Biographie

Michel POMMIER est né en 1959 à Neuilly-Sur-Seine d’une mère appartenant à la bourgeoisie des affaires et d’un père tourneur-fraiseur. Tous deux mériteraient une biographie, tellement leurs époques ont connus d’évènements où l’ordinaire le cédait à la guerre.

Quittant les Hauts-de-Seine à l’âge de 10 ans pour la Touraine, le choc culturel déstabilise l’enfant, plus habitué aux lance-pierres qu’à la balle aux prisonniers. La douceur ligérienne et la lenteur pénalisent un esprit bâti pour mener des aventures. Qu’à cela ne tienne, il rédige de nombreuses lettres à Isabelle, restée à Colombes et qu’il ne reverra pas, sans jamais les envoyer. C’est la naissance d’une prose juvénile née de la séparation, de l’éloignement et du silence dans l’incommutabilité.

Ses parents vivant leur différence de classe chacun.e de son côté, sa mère en voyage six mois par an et son père à ses marottes, pour se débarrasser de la turbulence d’un esprit contemplatif mais lucide à l’approche de l’adolescence, l’enfant est très tôt remisé en pension dans des institutions catholiques d’un autre âge, où il acquiert les notes et les avis les plus déplorables. L’auteur en herbe apprendra vite à faire le mur et pratiquer l’école buissonnière, où il écrira ses premiers poèmes.

Ses premières discussions véritablement intellectuelles ont lieu en 78 avec la Mère supérieure du lycée Marmoutier à Tours, qui le retenait parfois dans son bureau pour lui parler de morale, bien sûr, mais aussi de théologie et surtout de peinture. Ces retenues eurent la meilleure influence sur cet esprit déjà formé à la controverse.

Décidant toutefois de rompre avec les études et définitivement avec la messe, une autre forme de pensionnat, cette fois-ci au Service National, le conduit à Berlin grâce au coup de pouce du général T., consultant à l’OTAN et ami de son oncle. Cette destination provoquée lui évite de faire le planton une année durant au pied d’un radar au fin fond de l’Alsace.

Berlin sous occupation russe, anglaise, états-unienne mais aussi française le met de nouveau en face d’un mur, qu’il franchira cependant soixante-douze fois pour être précis. Le thème de la séparation et de l’isolement lui fourniront les matériaux d’un premier roman dont les protagonistes principaux sont deux jeunes appelés du contingent amoureux l’un de l’autre, mais qui à la suite d’une virée à Berlin-Est sont arrêtés par la police allemande de l’Est. Fait divers sur fond de guerre froide, l’affaire crée un incident diplomatique entre les deux blocs. Plus une comédie qu’une œuvre dramatique, le manuscrit n’a pas survécu (chapardé) aux conditions de promiscuité que l’on trouve dans les dortoirs d’une caserne.

De retour au pays, le monde du travail l’emmène dans l’univers du jazz, des femmes et des cocktails au Champagne avant de fréquenter les circuits automobiles européens pour une agence de sponsoring automobile. Fermant néanmoins rapidement la porte à une expérience somme toute aussi intéressante qu’élégante, l’auteur met provisoirement la plume de côté et ouvre à Tours une galerie d’avant-garde de 1989 à 1995.

Durant cette période au service de l’art et des artistes, il saura néanmoins dégager une production littéraire personnelle de laquelle naîtra notamment « Sous le manteau ». Dans ce roman signé de son pseudonyme Robert MILAIRE, l’auteur met en scène Hannah LUBIANSKA, une cantatrice au fort caractère dont le personnage fut créé par Étienne MORTAIN, plasticien, pour un spectacle de marionnettes entre des figurines en cire et papier mâché, et des comédiens de chair et d’os.

La douceur ligérienne ne convenant pas à l’écrivain, il s’expatrie quelques années à Londres, où il survit en s’immisçant dans les métiers de la restauration et de la culture bar. Logeant à Notting Hill Gate chez une lady retraitée d’Oxford et ex-professeure d’histoire sociale et grande admiratrice de l’œuvre de Virginia WOOLF , puis à Hampstead chez un galeriste éditeur, un nouveau roman inspiré de l’actualité, L’ARCHANGE, prend forme après des années de gestation à quelques pas de la maison de KEATS. Déjà, les premières manifestations d’une théologie-fiction se mettent en place.

Après avoir ouvert avec Dick BRADSELL quelques-unes des plus célèbres enseignes londoniennes du moment, dont le « Café de Paris » et « Pharmacy » (conception Damien HIRST), l’auteur revient en France en 2000. Pour des raisons pragmatiques liées au chômage de masse, il reprend des études universitaires de droit comptable, qu’il poursuivra en même temps qu’il enchaînera la rédaction de plusieurs poésies, romans, essais ou pièces de théâtre, le tout sur fond d’immersion dans les réseaux intérimaires de la capitale.

Quittant une fois de plus l’Île de France, l’auteur entreprend peu après la rédaction de La part de Londres, qui devient un reportage autobiographique sans concession pour la grande cité britannique ni pour lui-même.

D’autres textes suivront, notamment des essais ou des feuilletons portant sur un aspect plus militant de l’écriture. Le roman et le théâtre, dans des écritures du réel ou de l’imaginaire, restent des constantes dans l’élaboration d’une œuvre littéraire originale.

La renaissance de l’Université Populaire de Tours, avec David GUIGNEBERT et Sophie GOSSELIN, respectivement sociologue et philosophe, engage l’écrivain qui chuchote à son bureau, qui l’intègre, un schéma de conférences qui désaliène la configuration classique du cours magistral. Le cercle est adopté et les intervenant·es, issu·es du savant et de l’expérimental, sont mélangé·es au public qui a le droit d’intervenir à tout moment.

Après la sortie d’ÉLÉPHANTS chez NATS Éditions, créées par Nathalie SIEBER, l’auteur décide de fonder MÉSÉDITIONS. Ce choix va dans la droite ligne d’une volonté d’autonomie.

De plus, la tendance étant apparue aux États-Unis après la Seconde guerre mondiale, l’auteur doute de la fabrication d’écrivains par les universités, comme c’est le cas à Paris 8, qui masterise une création moulée aux canons capitalistiques des Maisons d’édition. Sa célèbre remarque : « Si l’on apprend à écrire, écrire ne s’apprend pas » a vivement été critiquée par les vénérables membres de cette toute jeune institution, auxquels et à laquelle l’auteur souhaite bon vent.

Pour autant, l’écrivain suivra en auditeur libre un séminaire de Master en Philosophie politique à l’Université François Rabelais de Tours. Le thème « démocratie et totalitarisme », suivi et proposé par Juliette GRANGE, Docteur d’État, s’inspirait de l’histoire de la pensée de Joseph de Maistre à nos jours. Suivant ce séminaire, Félix CARIER, professeur en psychiatrie clinique et boursier canadien en résidence à l’hôpital Bretonneau, imaginait en l’anticipant une philosophie bioéthique jurisprudentielle relative aux soins en direction de personnes en fin de vie. Magistral.

Rappelons le slogan de Méséditions : « Éditer est une forme évoluée de contestation », qui est en un sens le leitmotiv d’une existence autant en retrait qu’aux avant-gardes.

Mai 2020, sortie de ce p… de confinement. Juste après l’entretien du président Emmanuel MACRON avec des personnalités de la sphère culturelle, l’auteur enfourche le tigre dans une poésie influencée par les poètes post-modernes américains. Dans la foulée, il renoue avec la performance et lance avec Philippe DELORD « Les Chantiers de la Création ». Avec Cavalier Rouge a lieu un accrochage en extérieur des travaux d’une quarantaine de plasticien.es sur la façade abandonnée de l’ancienne mairie de Saint-Symphorien. Après son élection, la nouvelle équipe municipale issue des NUPES propulse un temps ce mouvement, mais désireuse de récupérer les lieux, et l’idée of course, elle la fait avorter.

En 2022, après plus de seize années à les poursuivre sous toutes les latitudes de la fiction, de la romance, de la fantasy, de l’action et de l’amitié, les aventures d’EAKIN et ILANA sortent  en fascicules chez Méséditions dans la collection « De cape et d’épée ».

Dès le 7 octobre 2023, l’auteur choisira la cause des auteur.es et des poètes palestinien.nes. Il réalisera le 10 une performance/intervention : « Terre promise », dans l’espace public. Depuis, diverses traductions/interprétations d’auteur.es de Gaza écrivant en anglais sont parues sur son site. Poursuivant cette logique solidaire, la rencontre avec Abdellatif LAÂBI, le grand poète marocain, a permis à l’auteur de mieux connaître la scène poétique palestinienne lors de la 42° édition du Marché de la Poésie à Paris en juin 2025, dont elle était l’invitée.

Actuellement, Bruno SAULAY, artiste plasticien inventeur du concept de la GÉOCORPORALITÉ, et Michel POMMIER explorent diverses facettes de la sculpture et de la littérature par le moyen de discussions informelles. La mise en œuvre d’une structure architecturale autosuffisante, conçue par l’artiste, est à l’étude. Pour l’écrivain, l’art comme digression intellectuelle essentielle dans son parcours.

A suivre…

Michel Pommier lit Ulysse de James Joyce

02/02/2022, lecture d’un extrait de l’Ulysse de Joyce par Michel Pommier à Tours

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Bibliographie

Poésie, recueils de poésies :

Anges et salauds

Aléatoires

L’Âme du peintre au jardin

D’eux

Le Cheval d’Octroi

Eloge de l’Hiver

Les Chantiers de la Création

L’errant

Ô Gilets jaunes

Peuples en mouvement

Promesses

Réactions

Voir le réel

La maladie sociale

Récits poétiques

L’Arbre

Or la loi

Théâtre

Agora & Culture (Avec Franck Mouget)

Walt Disney Post-Productions

Illico (Sur une idée de Xavier Salot, Céleste et Franck Mouget)

Don Juan.e

Par effraction (sur les œuvres de Diego Movilla)

Romans

Les aventures d’ Eakin & Ilana

La survivante

Sous le manteau

L’Archange

Eléphants

Jeune public

Trois p’tites historiettes

Le vieil homme et l’enfant

Revues

The Blat Post N° 1 (Avec Philippe Delord)

Blatt Post Hors-série

Red Rider ( Cavalier Rouge)

Carnets de voyage

La part de Londres

Le jardin à la quiétude divine

Les Fosses noires

Paris acte XIX

Processus

Nouvelles

Les éclaireur.es

Redemptio

Je n’irai pas travailler ce matin

La page blanche

Justice & fête

La grande muraille de chair

L’Unique

L’archiviste

La bibliothèque de Tours

La Coupe

La culotte fendue

Dans 65 milliards d’années

Temps réel

Le Chat à 9 Queues

Essais

Blogueur

Humeurs réfractaires

Exil, dissidence et retour (Entretien avec Rob’Milaire)

Léonard, jeune communiste en lutte contre la loi Travail

Nico Nu vs Buren

Petites causeries avec Dominique Spiessert

Les Tribulations de Yann Layma en Chine

« Réponses de Gaza » par Refaat Alareer – Traduction partielle de « Gaza writes back »

Presse articles et divers

Cofondateur en 1991 de l’hebdomadaire Le Ligérien – 19 numéros -Responsable de l’information culturelle – Divers articles

Feuilleton sur le site de la Rotative – Tours – Préparation à la violence

Sur michelpommier.com – Site d’auteur

Poésies

Romans

Voix palestiniennes

Chroniques littéraires et divers

Participations à des revues

Titi Flambi

Parallèles

Passages d’encre

Trakt

Evènements

(sélection)

2007 2008 2009 Peuples en mouvement – Expo, Poésies sur la chaussée (en off) et affiche du festival

2013 Salon fantastique Champerret – Sortie de Eléphants chez Nats Edition

2016 Autonomie de l’auteur au Court-Circuit

2016 Anti-Aufklärung Point éphémère Paris ( participation off )

2016 Lecture d’Artaud au Marchais chez le peintre Nico Nu

2017 Salon En Bouchardais 37

2019 Juste 1 Impression Joué-lès-Tours – Première édition du festival – Stand auto-micro-éditeur

2020 Marché artisanal de la Probilière 41

2023 Lecture de « Dans 65 Milliards d’années » au Prieuré de Ronsard et au Sentier 37

2022 Exposition SENS dans l’atelier de sculpture de Frédérique de Meester –  Tours

2020 à 2022 Les Chantiers de la Création – Affichage de textes, lectures, prises de paroles, débats, etc.

2023 Performance (Distribution de tracts : « Message urgent »)

2022-02-22 Lecture de James Joyce dans l’espace public

2023 Intervention Terre promise le 10 octobre 2023

Radio

1990 à 1991 Radio Béton – L’émission de Robert Milaire – Emission littéraire et artistique

Résidences littéraires

1993 – Le Lieu à Tours – Mécénat Marc-Antoine Leconte

2007 – Les Octrois avec Mode d’Emploi

Article de la Nouvelle République sur Michel Pommier

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