Le Cheval Octroi

Par un jeu de circonstances, j’ai pu bénéficier, du mois de janvier au mois de juin 2007, de l’occupation de l’un des pavillons d’octroi de la place Choiseul à Tours, et plus exactement celui situé à l’est, au début du quai Paul-Bert. Avant moi, Xavier BERTOLA, qui habitait lui aussi dans le quartier, en avait fait son atelier/résidence et y travaillait très régulièrement. Je pense qu’il est le premier à avoir eu l’idée d’utiliser ces monuments à des fins artistiques.

Le lieu étant vide, je m’installais donc au dernier étage, sous la coupole, accessible par une échelle de meunier des plus raides.

Une table, une chaise, la planche à dessin de mon père, une étagère basse, de quoi écrire, une plume et de l’encre, j’y allais de temps en temps, de nuit comme de jour, à pied ou en vélo, sans obligation, comme chez moi, la clé dans ma poche, à l’inspiration.

C’était un échange de bons procédés entre une association culturelle tourangelle qui avait besoin d’un trésorier. Je m’acquittais de ma fonction et, quand j’avais deux minutes, j’allais sous la coupole en pierre du second, par une échelle de meunier, écrire des poèmes ou dessiner des plantes cueillies sur mon trajet.

Comme je suis du coin, c’était pratique, nous y venions même en famille observer la rive gauche de la Loire par l’œilleton du premier, ou jouer sur le parvis de la place. Nous y aussi avons répété, avec mes ami.es Philippe, Jacques et Sylvie, la lecture de L’ARBRE, avant de l’interpréter sur la scène de la salle Ockeghem au mois d’octobre de cette même année.

De cette occupation inopinée, j’ai retrouvé dernièrement, dans une armoire où je les avais relégués au rang d’archives, les dessins et les textes que j’avais réalisés durant cette période. J’en ai choisi quelques-uns pour le plaisir, et pour le souvenir, afin d’illustrer ces deux recueils du Cheval Octroi.

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