3 janvier 2021
COUVRE-FEU
Hier soir Je suis sorti après l’heure Je revenais de l’amour Au diable le couvre-feu Je ne crois pas les médias Je n’écoute pas le roi Ma voisine a invité ses voisins Je les ai vus par la vitre du nouvel an Ils ont porté un masque toute la soirée Le magasin fait la police Ses employés demandent des identités Des pass’ports médicalisés Et des bulletins de santé Aux rayons du supermarché Les clients aussi font la loi Les vieilles et les belles mères Et les délateurs en tous genres N’importe quel prétexte Est bon pour des sévices Punir et condamner Cette obscure humanité n’a Jamais été aussi heureuse L’agent est sous serment Il mentira, il cognera Tout lui sera pardonné Il n’aura pas besoin D’aller à la mosquée Il est l’heure grave des familles Elles couvent des maladies Confinement Enfermement Fermement Mensonges Des secrets d’État circulent Ils vont et viennent sur les écrans Les chefs ricanent Comme à la mascarade Leur sort nous est dicté Les bambins sont muselés Ils respirent en-dedans Leurs petits poumons s’enflent De cochonneries peu aériennes Et le visage de leurs parents Disparaissent derrière le voile De l’obéissance De l’ignorance De l’opulence des pharmaciennes Les ados Leurs destins dos à dos Sans dents, sans lèvres Interdits de sourire Privés de visage Cachant leurs sentiments Et leur ressentiment Dans la distanciation Le vaccin inocule un poison Le poison se répand Il n’avait pas assez voyagé Aux dires des labos Et des gouvernements Peu diserts sur la question De leur collaboration ni de leurs revenus Mon chien aboie aux passants Il devrait monter la garde Devant la télévision Pour écarter la propagande La culture est en danger « Laquelle ? demande l’auteur Celle du compte en banque Des officiers du Ministère Et de leurs subalternes ? » La presse est surveillée Par ceux-là mêmes Qui la rédigent La dévotion couve les rotatives D’une encre frelatée À goût de sang contaminé L’histoire se répète Les puissants se protègent Les faibles se confinent Attends Entre les murs S’éveillent des résistances Elles seront debout dès l’aube Sous des portiques glorieux Encore un peu de temps La vérité sera toujours Gagnante Ce matin Ma couche est inondée Ton ventre ensoleillé Au diable le couvre-feu Je ne crois pas les médias Je n’écoute pas le roi michel pommier 1° janvier 2021 Devant la Maison d'En-Haut de la Tranchée Les Chantiers de la Création Tours Merci à Paskal Chottard pour son accompagnement amical à l'harmonica. Vidéo de la lecture : https://www.facebook.com/annie.chottard/videos/10223698377838352



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