Brouillon général par François DECK

Rencontrer un artiste, son art et sa pensée estt toujours une source d’enrichissement autant émotionnelle qu’intellectuelle. Chez François Deck, avec qui je partage le goût de l’édition faite à la maison, j’ai découvert une grande ville, Grenoble, qui à plein d’égards ressemble à Tours.

Quand, avec « Méséditions », j’édite pour ne pas être l’objet servile des mises en forme éditoriales, avec « BROUILLON GENERAL » François m’apparait comme un passeur de propos en quête perpétuelle d’apprentissage. Propos des autres, et parfois des siens dans un style et un vocabulaire que lui jalouserait un écrivain.

Par une utilisation subtile de la typographie et de la mise en forme de textes d’auteur.es lié.es à l’art contemporain et à la philosophie, de nouvelles perspectives, émergées de l’océan des mots dans lequel elles disparaissaient, flottent soudain à la surface de nos consciences.

Les nombreuses interrogations portant sur la manière dont s’expose l’art aujourd’hui rejoignent nos expériences communes, sauf que l’artiste a vécu mai 68 et le situationnisme dans le feu de l’action alors que je n’avais pas dix ans. Mais c’est aussi cela la contemporanéité : être en mesure d’apprendre et de comprendre son temps, parce qu’il se déroule à la même vitesse et au même endroit.

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Tout en haut : détail de la 4° de couverture de « La dictature du projet »
par François Deck aux éditions « Brouillon général ».

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