11 septembre 2025
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Poésie de l’immanence
Mes enfants vont bien, je revois l’aînée se pencher sur le berceau de son petit frère, elle voulait un petit frère, elle en rêvait et voilà qu’il était là devant elle, tout petit ses deux grands yeux ouverts, ses mimines un peu rabougries, ses doigts qui cherchent déjà quelque chose à agripper comme la vigne lance ses grappins vers son tuteur, et elle, ma fille, déjà prévenante et attentive, je l’imaginais maman un jour bien que l’idée d’un gendre ne me plaisait qu’à moitié, mais elle n’avait que six ans, elle aurait bien le temps et nous aussi sa mère et moi, Alice tu m’as fait de beaux enfants, tu peux être fière, la petiote, comme on l’appelait, pas longtemps, très vite elle a pas trop aimé, la petiote, j’suis pas p’tite, qu’elle nous faisait avec ses beaux sourcils frondeurs, alors on n’a pas insisté, évidemment, et puis Alice lui avait trouvé un joli prénom, Rébecca, au début j’étais pas trop chaud, je trouvais que ça faisait un peu chargé comme mot à prononcer, Rébecca,