15 décembre 2016
1 – Le Verbe
Qui suis-je au regard de l’Islam ?
Rien d’autre qu’un mécréant, c’est-à-dire un infidèle. À ce titre je mérite déjà tant de châtiments qu’il ne me reste plus qu’à vivre en attendant la mort, laquelle me promet toutes les souffrances.
Il n’y aura pas de miséricorde, aucune, mon corps et tout ce qu’il contient nourrira le feu de la géhenne.
Il y a si peu d’espoir, littéralement, que toute approche est inutile. Je suis condamné d’avance par le jugement coranique. Quoique je dise, mes paroles seront perçues comme un chuchotement.
Ma pensée est insoumise, certes, je ne suis pas musulman. Je n’adhère pas.
Rejeté-je l’Islam pour autant ? Non, ce n’est pas parce que je ne me courbe pas que je suis dispensé de sens critique.
Au contraire, je suis enclin à croire que dans l’islam deux voies sont possibles et qu’elles se rencontrent à chaque instant. Il y a la voie divine et celle de la terre et des hommes et des femmes. L’antinomie est une construction terrestre, elle est à l’œuvre depuis des siècles.
Dieu ou Allah, végétal ou minéral, animal ou humain, la perfection guide l’univers connu. L’imperfection et ses conséquences ne sont que des sujétions subjectives.
Pourquoi Dieu ou Allah existent-ils derrière des hommes du temps, de simples hommes, dominateurs et violents, refusant le féminin sans lequel ils ne seraient pas ? Ces hommes aliènent d’autres hommes et les transforment en armées à leur solde. Ce sont eux les vrais chuchoteurs, eux et leurs maîtres planificateurs de domination.
Comment libérer toutes ces femmes et ces hommes de la servilité ?
La solution est terrestre, et elle est bonne en soi. Séparer le bon grain de l’ivraie, et réunir ce qui doit être réuni.
Les croyant(e)s doivent briser de nombreuses chaînes, la première est l’injustice qui pèse sur eux. Dieu ou Allah ne connait pas le courroux, il ne marque pas les êtres du sceau de la condamnation. Il n’y a pas de jugement, ceci est un leurre. Le paradis est dans la permanence. La vie et la mort sont permanence.
« Écoute ! » dit le texte.
Je vois, je lis.
Le Verbe. Qu’était-il avant le Commencement ?
La raison et la foi, ensemble pour nous relier et nous libérer.
Satan, le mal, l’inconscient, l’ignorance, la domination, nos esprits sont emplis de ces erreurs de discernement. Ce sont des archaïsmes. Nos cerveaux sont archaïques, notre pensée est archaïque. Des êtres s’émeuvent du discours de ceux qui les mènent à la mort et à la souffrance.
Dieu ou Allah n’est pas d’accord avec cela. Leurs Fils et leurs Filles ne sont pas d’accord avec cela. Un citoyen, une citoyenne, illes ne sont pas d’accord.
Je crois. Je ne crois pas. Je réfute le doute, mais je le conçois. Je crois avec certitude. Je ne crois pas avec la même certitude. C’est la certitude qui guide mes jours.
Je crois en Dieu ou Allah. Il n’y a pas à discuter, c’est le royaume de la foi. Trop élevé.
Dieu ou Allah n’ont jamais existé ?
Et voici que le Verbe les mentionne.
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