De Dieu ou de l’absence de dieu

Il serait incorrect de prendre place autour d’un débat dont l’un des fondements est la foi, qu’elle soit en Dieu ou en l’absence de dieu, sans y venir avec sa conscience.

Pour ma part, j’ai remarqué depuis quelques années que ma conception du divin me permettait de m’en écarter aussi souvent que nécessaire, à tel point qu’un embryon d’athéisme a pris forme dans mon esprit. Partagé entre l’idée, et non pas la foi, de l’existence de Dieu dans l’univers et son absence évidente sur terre, j’éprouve une meilleure liberté intellectuelle lorsque j’aborde les différents textes du Livre monothéiste, puisque ce sont ces écrits et leurs interprétations qui divisent l’humanité.

À chacun son point de vue. Le mathématicien regarde la figure sous tous ses angles, comme un peintre étudie son modèle ; romancier ou conteur, écrivain et poète, je lis un texte de la même façon, en l’interprétant, en me fondant entre ses lignes. Suis-je ému ? Le texte a-t-il quelque chose à m’enseigner ? Il y a toujours une lecture a posteriori, telle une petite voix intérieure qui relit en silence et qui plonge aux confins de l’inconscient, pour aller toucher à l’indicible.

Et puis il y a l’Histoire, celle qui concerne les hommes et leurs organisations. Toujours le religieux s’y est inséré, à tort ou à raison, et ses efforts n’ont pas manqué de génie, d’inventivité, de créativité enfin avec le concours des plus grands esprits créatifs pour confondre les esprits. Formes, tracés, concepts, nous n’avons pas fini de découvrir des moyens pour asservir notre prochain, le contenir dans une stricte obéissance en l’obligeant implicitement à demeurer malléable.

Est-il approprié à notre espèce d’obéir à des dogmes ? L’asservissement par quelques-uns est-il le destin de l’humanité ? Le religieux dictera-t-il toujours sa loi à l’homme dans mille ans, dans cent mille ans ? Pourvu que la raison et l’intelligence réussissent à s’émanciper de ces dominations et de leurs dominateurs, voilà pour le principal.

Je ne pense pas que les mouvements fondamentalistes actuels entretiennent une communication intime et sincère avec le divin. On le voit clairement dans le conflit israélo-palestinien. Les dirigeants, de parts et d’autres, campent sur des positions guerrières, donc profondément humaines, souvent barbares. Un jet de pierre est un acte barbare. Un raid aérien ne vaut guère mieux.

Tous semblent plutôt donner le spectacle d’une fin annoncée, et la paix dans le monde est obligée d’attendre que le rideau tombe. Pendant ce temps-là, le plomb est fondu et continue de pleuvoir sur les populations.

C’est un peu comme le cliché qui met prudemment en cause l’environnement dans la prolifération du cancer. N’est-ce pas protéger les personnes qui composent les organigrammes des laboratoires pharmaceutiques ? La nature ne connait pas le profit, eux si.

Dieu n’a rien à voir avec les événements qui jalonnent notre actualité du XXI° siècle, ce n’est qu’un prétexte pour certains à laisser leur inconscience s’exprimer et la bête qui se trouve en eux se lâcher. Ce n’est rien d’autre que ça. Du vent, de la poussière, et du mal, beaucoup de mal, trop humain.

Sur ce schème, même s’ils ne sont pas les seuls, certains représentants de la religion appelée islam savent parfaitement mettre en scène leur visibilité. Pour redonner la place que Dieu mérite dans le cœur des femmes et des hommes, tous les faux prétendants doivent cesser d’être écoutés : ce sont eux qui fourvoient leurs prochains, à leur grand bénéfice temporel.

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